Le secteur brassicole français traverse actuellement une période délicate avec l’annonce d’une potentielle augmentation des taxes. Cette mesure, inscrite dans le projet de budget gouvernemental, ciblerait particulièrement les bières titrant plus de 5,5% d’alcool via une hausse des droits d’accises.
L’impact pour les brasseries artisanales s’annonce significatif. Certaines analyses montrent qu’une augmentation d’environ 20 centimes par canette au niveau production se traduirait par une hausse de 50 à 80 centimes pour le consommateur final, selon le circuit de distribution. Cette inflation mécanique risque d’affecter particulièrement les bières de spécialité comme les Imperial Stouts ou les Triple, déjà positionnées sur des segments premium.
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Dans ce contexte complexe, le marché du sans alcool continue son essor avec l’arrivée remarquée de Bero, nouvelle marque premium portée par l’acteur Tom Holland. Cette initiative illustre parfaitement les nouvelles stratégies de positionnement du secteur.
Le projet se distingue par une approche marketing particulièrement affûtée :
Cette approche témoigne d’une évolution majeure : le sans alcool n’est plus perçu comme une alternative par défaut mais comme un choix lifestyle assumé.
L’innovation la plus marquante vient peut-être de Suisse où la brasserie Locher développe, via sa marque Brewbee, une gamme complète de produits alimentaires à base de drêches. Cette approche révolutionne la valorisation de ce coproduit brassicole traditionnellement destiné à l’alimentation animale.
La transformation des drêches en farine protéique ouvre des perspectives considérables. Avec une capacité de traitement de 25 000 tonnes de drêches permettant d’obtenir 5 000 à 6 000 tonnes de poudre protéique, cette innovation répond aux enjeux de durabilité tout en créant de nouvelles opportunités commerciales.
Ces trois actualités dessinent les contours d’une industrie en pleine mutation. Les pressions fiscales poussent à repenser les modèles économiques tandis que l’innovation, qu’elle soit marketing ou technique, ouvre de nouvelles perspectives.
Pour les brasseries artisanales, ces évolutions impliquent de :
La brasserie de demain sera probablement moins un simple lieu de production qu’un écosystème intégré, conjuguant production, consommation sur place et valorisation circulaire des ressources.
Selon nos calculs, l’augmentation des taxes sur les bières à plus de 5,5% pourrait entraîner une hausse d’environ 20 centimes par canette au niveau production. Pour le consommateur final, cela se traduirait par une augmentation de 50 à 80 centimes selon le circuit de distribution. Cette hausse pourrait affecter particulièrement les bières artisanales et de spécialité.
Bero est une marque de bière sans alcool premium lancée par l’acteur Tom Holland. Sa particularité réside dans son positionnement lifestyle haut de gamme, associé au tennis et aux loisirs premium. La marque propose une gamme de trois références (Pilsner, Blanche, Hazy IPA) et développe une forte stratégie communautaire avec abonnements et contenus exclusifs.
Brewbee transforme les drêches en farine protéique utilisée pour créer divers produits alimentaires comme des chips, des pizzas et du muesli. Leur installation peut transformer jusqu’à 25 000 tonnes de drêches par an en 5 000 à 6 000 tonnes de poudre protéique pure, offrant une solution durable à la valorisation des coproduits brassicoles.
Les brasseries artisanales devront diversifier leurs activités, notamment en développant la consommation sur place et en optimisant leurs circuits courts. L’avenir s’oriente vers un modèle d’écosystème intégré combinant production, dégustation et valorisation des coproduits.
Le marché du sans alcool, bien que représentant encore une part infime du marché total, montre une forte croissance. Les innovations marketing et produits, comme Bero, témoignent d’une évolution vers un positionnement premium qui devrait continuer à stimuler ce segment.
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